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Guillaume LACAILLE's Blog

Top 10 des nouveautés de Windows Server “10”

Microsoft a présenté la nouvelle monture de Windows (client) qui s’appellera Windows 10. La nouvelle version serveur est également apparu en Technical Preview.

Pour ceux qui seraient passés à côté, Microsoft a profité de l’annonce de Windows 10 pour sortir également la Technical Preview de la prochaine version de Windows Server et de System Center.

Afin d’éviter toute polémique quant à son nom, en attendant une officialisation (Windows Server 2015 ?), je l’appellerai Windows Server 10, en rapport à la version cliente du même acabit.

Cela fait 2 jours que je parcours cette version et un certain nombre de nouveautés sont vraiment prometteuses. Voici mon top 10 des nouveautés:

1 – Rolling Hyper-V Cluster Update

Sous ce nom, se cache enfin la possibilité de mettre à jour les clusters Hyper-V sans avoir à arrêter toutes les VMs, ou à créer un cluster indépendant avec la nouvelle version.

Si vous avez déjà fait des mises à jour d’Hyper-V 2008R2 vers 2012, ou 2012R2 (plusieurs pour ma part), il y a très peu de scénarios pour garder les machines virtuelles up-and-running: il faut monter un noeud/cluster séparer de la production (avec une nouvelle Lun en cas de CSV, le même share SMB 3 dans le meilleur des cas) et migrer les VMs en shared-nothing migration.

Windows Server 10 apporte un nouveau concept, que les administrateurs d’Active Directory connaissent bien: le niveau fonctionnel d’Hyper-V. Pour mettre à jour un cluster Hyper-V de 2012 R2 à 2015, il suffira de sortir un nœud, le mettre à jour avec la nouvelle version d’Hyper-V, le réintégrer au même cluster, puis passer au nœud suivant.

Une fois que tous les nœuds du clusters tournent sous la même version d’Hyper-V, le niveau fonctionnel du cluster peut être élevé afin de profiter des nouvelles fonctionnalités (Update-ClusterFunctionalLevel).

Ensuite, il faut utiliser la commande Powershell Update-VmConfigurationVersion pour activer les nouvelles fonctionnalités au niveau de chaque machine virtuelle.

Pour info, il est également possible de faire de même avec les clusters SOFS.

2 – Mise à jour des Integration Tools d’Hyper-V

C’est bête, mais j’en rêve depuis plusieurs années: la mise à jour des integration tools d’Hyper-V par Windows Update. C’est tellement bête (et tellement simple) que je me demande comment ça n’a pas pu être intégré plus tôt !

En passant, je crois pas que ce soit possible chez VMware……..

3 – Production Checkpoint

Vous connaissez les Checkpoints ? Oui, ils se sont aussi appelés Snapshots dans un passé proche.

Pour faire une analogie, c’est la fonctionnalité qui permet de faire une photo de votre système à un instant T. Sauf que cette photo peu être prise en plein mouvement, et ça fait des flous pas forcément artistiques. Ce ne serait pas merveilleux si vos applications prenaient la pose pour faire une photo ?

Cheeeeeeeese !

Dans la nouvelle version d’Hyper-V, c’est exactement ça: le checkpoint va s’appuyer sur les mécanismes de backup du système et du VSS Provider de l’application pour lui demander de s’arrêter le temps de prendre la photo.

Et comme pour les photos de famille où les enfants bougent tout le temps, Hyper-V pourra aussi prendre en photo les applications qui ne s’appuient pas sur VSS, comme dans les versions précédentes (Checkpoint standard).

4 – Powershell 5.0

Ceux qui me connaissent le savent, je suis très fan de Powershell et l’utilise abondamment au quotidien. Powershell est vraiment, très puissant dans sa version actuelle.

Powershell 5.0 dans Windows Server 10 apportent un nouveau lot de fonctionnalités dont ont ne pourra plus se passer. En voici quelques unes:

  • Oneget: Ce module fonctionne un peu comme un gestionnaire de package sous Linux (apt-get, yum…). Il permet de récupérer des applications depuis un dépôt de packets (Packet Source) et de l’installer sur le serveur. Chocolatey est l’un des dépôts les plus connus et permet d’installer des centaines d’applications. Pourquoi pas avoir un dépôt dans l’entreprise pour les déploiements automatiques. Qui a parlé de DSC ?
  • PowerShellGet: Ce module fonctionne comme Oneget, mais pour récupérer des ressources Desire State Configuration (DSC) ainsi que des modules Powershell. Très utile lorsque vous allez commencer à travailler avec Service Manager Automation, par exemple.
  • Microsoft.PowerShell.Archive: Qui n’a jamais rêvé de pouvoir travailler avec un fichier zip en PowerShell ? Maintenant vous pourrez, nativement, zipper, dézipper, rezipper…
  • SoftwareInventoryLogging: Qui n’a jamais rêvé de (bis)….lister les applications installées sur un serveur d’une simple commande Powershell ? Oui monsieur, maintenant, c’est possible !!!
    Encore plus fort ! Il est possible de lancer un inventaire journalier et de consolider ces informations sur un serveur centralisé, ou, dans le cas d’une VM (qui n’a pas forcément de réseau), sur un serveur de consolidation accessible par l’hôte Hyper-V.
    Figure 1: Liste des applications installées
  • Remote script ISE Edit: Il sera désormais possible d’éditer depuis l’ISE un script Powershell présent sur un serveur distant, sans avoir à le copier localement.
  • Console Powershell transparente: non, je plaisante, c’est useless, donc indispensable !Figure 2: Console Transparente !

5 – Storage Replica

Je sais que cette technologie existe depuis de nombreuses années sur Azure, même si elle n’a pas été publiquement exposée. Storage Replica va offrir la possibilité, comme son nom l’indique, de répliquer le stockage d’un point à un autre de manière synchrone, pour les applications nécessitant de la très haute disponibilité, et asynchrone pour les scénarios de Disaster Recovery (DRP).

Si ces fonctionnalités existent depuis de nombreuses années sur les baies de stockage SAN, c’est au prix, généralement, d’une licence, voir d’appliance supplémentaire à un coût  souvent inaccessible aux PME. Je ne parle pas ici des contraintes réseau qui restent persistantes.

Pour rappel, Storage Spaces permettait dans Windows Server 2012 R2:

  • De gérer des disques en JBOD de manière très performante grâce à une abstraction du hardware (Storage Spaces);
  • De la haute disponibilité grâce au Scale-out file server (SOFS), qui permet de connecter plusieurs serveurs physiques et partager les mêmes disques SAS à bas coût;
  • Permet de faire de l’auto-tiering afin de profiter de disques de grande capacité, à bas coût, avec les performances des SSD, plus onéreux;
  • De faire de la déduplication de blocs;
  • Présenter les protocoles SMB 3.0, NFS, iSCSI…
  • Maintenant de faire de la réplication synchrone et asynchrone.

La question va de plus en plus se poser sur le surcoût d’un SAN versus un cluster SOFS. D’autant que ces solutions ont déjà fait leur preuves en terme de performance, de fiabilité et de simplicité d’administration. Ce sont de véritables solutions d’entreprise.

6 – Storage QoS Policies Central Store

Pour paraphraser Microsoft, il est désormais possible de définir des QoS Policies sur les clusters SOFS de manière centralisées, puis de les appliques à un VHD, une machine virtuelle, un ensemble de machines virtuelles, un service, un tenant…

Une fois la policy activée, le cluster SOFS va automatiquement gérer le stockage pour ajuster les performances aux besoins de la policy (avec l’auto-tiering ? en bridant les autres machines virtuelles ?).

7 – Network Controller

Lors de la sortie de SCVMM 2012 R2, Microsoft a introduit la gestion des switchs ToR (Top of Rack) depuis SCVMM. L’idée était de pouvoir gérer la configuration de toute la fabric réseau en SDN, du switch virtuel jusqu’au switch physiques. Avec Windows Server 10, Microsoft va encore plus loin et propose, à l’instar de son nouveau partenaire Cisco, un controleur réseau qui va permettre de configurer, contrôler, monitorer, troubleshooter:

  • Les switchs virtuels;
  • Les switchs physiques;
  • Les routeurs;
  • Les services réseau (firewalls ? Load balancers ? Optimiseurs WAN ?);
  • La topologie du réseau;
  • La gestion des IP.

Cette fonctionnalité sera certainement utilisée par SCVMM 2015 afin de gérer les ressources réseau des clusters ou des stamps de manière centralisée et unifiée de bout-en-bout.

Je ne sais pas si c’est prévu pour cette version, mais je verrais bien une gestion dynamique des ports physiques des switchs afin de ne laisser passer que les vLan ou subnets des machines virtuelles présentes sur le serveur Hyper-V pour plus de sécurité (utile pour les service providers).

Credits: Microsoft (http://technet.microsoft.com/en-us/library/dn823752.aspx)

Credits: Microsoft (http://technet.microsoft.com/en-us/library/dn823752.aspx)

8 – DNS Policies

Les DNS policies vont apporter un peu plus d’intelligence dans le service DNS:

  • DNS Load-Balancing
  • DNS location-aware (réponse du DNS le plus proche géographiquement)
  • Réponse qu’à certaines IP, certains subnets, certaines heures de la journée…

 9 – ADFS Authentication of non AD Users

ADFS, pour ceux qui ne connaissent pas est un système de fédération d’identité et de SSO pour les applications Web. Concrètement, il est possible de d’authentifier avec son compte Active Directory, par exemple sur Office 365, mais pas uniquement l’écosystème Micosoft, c’est ce qui est important. Il est également possible de réutiliser directement les information d’authentification de votre session Windows pour s’authentifier automatiquement sur les applications web. Cela permet notamment d’éviter d’avoir plusieurs couples utilisateurs/mot de passe à gérer dans des dizaines de services Web.

La nouveauté d’ADFS dans la nouvelle version de Windows Server 10 est de permettre la possibilité de s’authentifier avec les informations d’un autre annuaire qu’Active Directory, comme un annuaire LDAP ou SQL compatible X.5000. Utile dans les environnements hétérogènes.

10 – Support d’OpenGL et d’OpenCL dans Remote Desktop Services

Il est sûr que VMware et Citrix ont encore une longueur d’avance sur les parts de marché du VDI, mais désormais il sera possible d’étendre encore les possibilités des usage de VDI avec RDS et RemoteFX avec le support d’OpenGL 4.4 et OpenCL 1.1 ainsi que le support de carte graphiques avec beaucoup plus de mémoire vidéo.

Déjà dans la version 2012 R2, la solution RDS + VDI était une solution envisageable dans de nombreux scénarios pour un coût projet et licence beaucoup plus intéressant que les deux mastodontes du VDI, notamment dans les petits environnements. Ces nouvelles fonctionnalités ajoutent encore un peu plus de poids sur la solution de Microsoft.

Il faudra par contre que Microsoft travaille activement aux consoles de management et aux scénario de mise à jour des images pour que cette solution devienne envisageable dans de plus gros déploiements. Pourquoi pas également le support d’ADFS pour l’authentification sur le RD Web Service ?

Plus encore

Les fonctionnalités présentées dans la Technical Preview ne sont bien entendu pas encore figées et les choses vont encore beaucoup évoluer jusqu’à la version RTM. Vous pouvez activement participer à l’évolution de cette version en faisant des feedbacks régulier dans le programme Windows Insider Program.

Pour plus de détails sur les nouvelles fonctionnalités, je vous invite à lire la page technet suivante: What’s New in the Windows Server Technical Preview.

 

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